P16 : Le courage de faire des choix

Aptitudes à adopter des décisions même lorsque celles-ci signifient sortir de sa zone de confort ou
peuvent avoir des conséquences difficiles.

Niveau actuel : Intérmediaire

Niveau visé : avancé

Adopter des choix managériaux difficiles (par ex. en gestion de projet ou
leadership) en anticipant aussi l’impact émotionnel de ses choix et en organisant
l’accompagnement correspondant des équipes et projets concernés.
Sortir régulièrement de sa zone de confort et gérer/assumer l’impact de ses choix.
Mots-clés : zone de confort, choix, impact émotionnel, …

Lors de ce semestre, nous avons été amenés à sortir de notre zone de confort à plusieurs reprises. Pour moi, ce cinquième semestre a été particulièrement défiant. Nous avons constamment évolué dans un environnement changeant sans avoir une direction claire. Ce semestre a été particulièrement incertain. Nous avons rapidement réalisé que nous serions totalement libres durant ce semestre et que nos coachs ne nous guideraient pas autant que lors des semestres précédents. De plus, je me suis senti moins engagé et en phase de doute.

Après notre voyage apprenant, avec ma camarade Joanna, nous avons voulu commencer un projet centré sur les données pour être plus impliqués. Cependant, nous n’avons pas commencé ce projet, car il n’allait pas cibler assez nos compétences et pourrait probablement ajouter un stress supplémentaire. Ce choix était probablement le meilleur pour l’équipe et pour éviter de se disperser à la fin du semestre. Avec du recul, il aurait peut-être été intéressant pour moi d’être plus impliqué dans ce projet sans avoir un sentiment d’avoir accumulé du retard. J’aurais peut-être pu remplir mes heures de projet en étant plus passionné par le sujet.

Le voyage apprenant et les différentes conférences auxquelles nous avons participé ont permis de nous sortir de notre zone de confort. Je suis quelqu’un d’assez introverti. J’ai ma routine et j’ai souvent du mal à la bouleverser. Je savais que ce voyage ne serait pas facile pour moi en raison de mes difficultés en anglais et de mes allergies alimentaires. Malgré tout, j’ai réussi à communiquer en anglais lorsque nécessaire et à suivre les conférences en m’adaptant pour absorber autant de contenu que possible. Ces conférences nous ont poussé à interagir avec des personnes de notre milieu professionnel et à découvrir de nouvelles choses.

En fin de semestre, j’ai eu beaucoup de difficultés. Cela m’a poussé à prendre des décisions importantes qui allaient affecter mon avenir et l’équipe. J’ai eu des difficultés à démarrer le semestre comme je le voulais. J’avais prévu de travailler sur ma gestion du temps et mes tâches, mais je n’ai pas réussi à faire ce que je voulais. Après le voyage apprenant, c’est à ce moment que j’ai commencé à lâcher prise. J’ai eu de mauvaises nouvelles qui ont affecté mon moral et je me suis mis à beaucoup douter. Je ne voulais pas affecter l’équipe, donc je me suis principalement engagé dans les exercices de groupe, sachant que je pourrais probablement rattraper mon retard pendant les vacances de Noël. Plus la fin du semestre s’approchait, plus je doutais de mes compétences. Je ressentais que je ne m’étais pas assez engagé et je ne voulais pas reproduire la situation que nous avions vécue le semestre précédent. Un camarade s’était moins engagé que nous, mais il nous avait aidés jusqu’à la fin du semestre. Nous nous sommes tous sentis un peu trahis et blessés. J’ai donc décidé de parler avec Roald, qui est devenu un véritable ami lors de cette formation. Il a essayé de m’aider autant que possible, mais je ressentais que le problème venait de moi, de mes doutes, et de mon manque d’engagement. Je ne voulais pas avoir un traitement de faveur, donc j’ai décidé de parler avec Jean-Pierre avant les vacances de Noël. Il a pu m’aider à trouver des pistes et à me recentrer sur les objectifs principaux du semestre. Cela m’a donné un élan de motivation, mais qui a rapidement été effacé par les doutes pendant les vacances. J’avais défini mes objectifs et comment les atteindre pendant les vacances. Ces objectifs étaient réalisables, mais je n’ai pas réussi à me motiver. Je ne pouvais pas continuer cette formation sans avoir réussi à travailler sur moi, ma gestion du temps, et mon moral. J’avais des lacunes et le gap était trop grand face à mes camarades pour prétendre avoir le même niveau.

Au retour des vacances de Noël, j’ai décidé d’exprimer clairement mon sentiment face à ma situation. On m’a conseillé de quand même m’engager pour valider un maximum de compétences pour le semestre prochain, ce que je n’avais pas pris en compte lors des différents choix qui s’offraient à moi. Je ne pensais pas que je pouvais valider certaines compétences. Donc, j’ai dû m’adapter et prioriser pour faire un maximum pour la fin de ce semestre.

Ce choix a également influencé mon semestre prochain. Après l’évaluation chez Synchrotech, j’ai exprimé mon désir de faire mon stage chez eux. Cependant, je devais leur annoncer que malheureusement, je ne pourrais pas réaliser mon stage de fin d’études et de travail de Bachelor chez eux, mais j’avais la volonté de garder une porte ouverte pour l’avenir. Je suis incertain de la suite de ma formation. Je sais que j’ai encore beaucoup à travailler sur moi-même et que je ne pourrai pas terminer en même temps que mes camarades. Néanmoins, je suis convaincu que Syncrotech pourrait être une expérience très intéressante. Je suis intéressé par le conseil et le travail avec différents clients en établissant une relation de confiance. Chaque nouveau projet nécessite une analyse et une compréhension approfondie pour trouver des solutions pertinentes, ce qui est très stimulant. Je suis donc convaincu que j’apprendrai beaucoup chez Synchrotech et j’ai exprimé à leur égard le souhait de collaborer avec eux, peu importe la manière ou la temporalité. Je prévois de reprendre contact avec eux après la fin de ce semestre pour discuter de mes objectifs et de ce qui pourrait être mis en place.